Beaucoup de changement en une seule journée... [Privé avec Echo Addams]

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Je me revois dans la salle de bain, contemplant mon nouveau visage nouvelle identité... Mes cheveux blonds comme les blés lumineux, je passe encore un dernier coup de laque afin de faire une dernière finition puis je mets mes lentilles chocolat tirant sur le rouge grenat... J'entends encore ma mère qui me crie de me dépêcher, je fais un bandage autour de ma poitrine je le serre le plus possible. J'observe encore le reflet que renvoie la glace, un jeune homme blond au regard de rubis aux traits fins et pointus habillé d'une chemise blanche une cravate verte écossaise... J'enfile ma veste noire puis mon pantalon noir et je sors de la pièce. Echo m'attend, même moi sa sœur si je le connaissais pas je m'y tromperais !Il ressemble vraiment à une fille !J'arrive parfaitement à modifier ma voix à ma guise à présent, une heure plus tard nous sommes à l'aéroport, l'horloge affiche 6h du matin, le soleil illumine le ciel de ses fins rayons... On embarque, adieu Ottawa ma ville natale là où j'ai grandi. J'ignore combien de temps à duré le voyage car je me suis endormie !La main de l'hôtesse me réveille en sursaut, une mouche s'est posée sur mon nez... Les insectes... J'ai horreur des insectes !Je me lève brusquement saisissant un magazine people comme une épée de mousquetaire :

"Arrière affreuse créature on ne s'approche pas d' Edi Addams !"

Je l'écrase contre une paroi du premier coup, coup de chance sûrement... Puis posant mon regard sur la porte de sortie de l'engin je me rends compte que nous sommes arrivés !Il fallait voir la tête que faisait la pauvre hôtesse de l'air !

"Heu... Vous êtes sûr que vous allez bien jeune homme ?"

Apparemment mon apparence physique trompe bien, elle me prend pour un garçon c'est parfait !Imperturbable je me tourne vers elle lui adressant un sourire avec mon accent canadien :

"Oui ne vous inquiétez pas, je déteste juste les insectes."

Invité

Ce matin-là, je me suis levé brusquement. Un cauchemar, sans doute. J'ai titubé jusqu'à la fenêtre et j'ai ouvert les rideaux. Je ne sais plus quelle heure il était, mais j'ai filé jusqu'aux douches et ai verrouillé la porte d'emblée. La douche fraîche que j'ai prise pour me réveiller ensuite m'a fait le plus grand bien, puis je suis sorti. J'ai ouvert la fenêtre pour enlever la buée du miroir... là, j'ai pu admirer la plus mignonne des créatures que Dieu m'ait donné de voir... Moi ! Oui, je suis narcissique, oh oui, je m'aime ! Et alors ?! Après un rapide coup d'oeil dans le miroir - qui dura tout de même dix minutes - je me suis dirigé vers l'armoire, j'ai empoigné une serviette et j'ai essuyé ce corps que j'eus tant de mal à obtenir et maintenant, à entretenir. Puis j'ai attaché la fausse poitrine en silicone autour de mon torse, enfilé le petit soutien-gorge rouge à dentelles par dessus et je suis sorti pour rejoindre ma chambre. Là, j'ai pris les vêtements pliés soigneusement la veille et posés délicatement sur la chaise me faisant face. Je me mirais dans la glace en enfilant ma robe à manches longues. Une jolie robe couleur chocolat, parfaite pour sortir en automne. C'est tout un art d'être une fille, alors après m'être entièrement vêtu, je suis allé chercher le maquillage. Un peu de mascara, un infime passage au blush, un peu de gloss. Et j'ai souri au miroir pour me refléter cet agréable image de moi-même. Tout était parfait. Alors j'ai fermé ma valise, j'ai descendu les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée afin de me remplir le gosier. Notre maison comportait deux étages, avec une valise sur le dos, ça fait mal. J'ai remplie un bol de lait, ai vidé la moitié d'un sachet de céréales dedans et suis allé m'enfoncer dans le canapé rouge devant la télévision. Elle diffusait un programme en anglais, comme partout au Canada. Les images sont passées devant les yeux d'un aveugle, je ne me souviens même plus de quoi parlait l'émission. Bref...
Et ma soeur est descendue à son tour. J'ai tout de suite su que c'était le moment. J'ai couru empoigner ma veste, suis sorti et l'ai attendue devant la voiture, comme un gentil petit garçon sage. Elle est arrivée. je m'y serais moi-même trompé : l'illusion était parfaite ! Son petit 85A se fondait parfaitement dans la "masse". Nous nous sommes souri puis nous avons embarqué dans la voiture. Notre mère conduisait. L'aéroport était à quelques bornes d'ici, nous avons donc mis une bonne heure pour y arriver, si l'on compte les embouteillages habituels de la ville.

Adieu, Ottawa, ville natale et chérie ! Direction la France, un pays bien plus chaud et chaleureux... ou pas.

Et nous avons pris nos sièges, après avoir confié nos bagages à la soute. J'étais tout sourire, bonne humeur assurée. Le trajet ? Non, je ne me souviens vraiment pas de sa durée. Trop occupé à lire des magasines, regarder les nuages défiler au dessous de l'avion, examiner le visage de ma soeur assoupie sur mon épaule, me faire les ongles en bleu ciel, gribouiller sur une feuille de papier, enlever et remettre mes chaussures... tout ce qui fait que l'on est pressé, en gros. Et finalement, il a atterri. J'ai collé ma tête à la vitre à ma gauche... qu'est-ce que ça peut être... beau, la France ! L'hôtesse est passée dans les rangs, a posé sa main sur l'épaule d'Edi, la faisant légèrement sursauter, et lui a intimé que nous étions arrivés à bon port. Sur le quai, personne pour nous attendre. Nous devions nous débrouiller seuls... pour ne pas changer. Alors nous avons hélé un taxi, à qui nous avons donné l'adresse de l'Académie où nous nous rendions.

Puis nous voilà à présent, sur cette banquette arrière, nos bagages rangés dans le coffre de cette voiture blanche qui nous emmène à destination. Mon casque sur les oreilles, à présent, je regarde défiler les immeubles et les duplex en me dandinant sur moi-même au rythme de la musique. Edi à côté de moi ne bronche pas, elle regarde fixement par la vitre... je m'arrête donc un moment de gigoter en tous sens, puis me tourne vers elle :

« Allez, souris, on arrive ! T'vois toute c'te verdure... ou pas, bon ok, c'est pas vraiment ce qu'on avait en tête, mais putain de bordel de merde, on y est ! »

Sous entendu : notre plan a été mis à exécution. Je lui prends les mains et les agite devant son visage. Puis, à voix basse pour éviter d'éveiller les soupçons du conducteur :

« Tu verras, on va bien s'amuser ! Les gens n'y verront que du feu. »

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A la vue de mon frère enthousiasme je ne pus retenir un rire joyeux, un large sourire se dessina sur mon visage angélique aux traits anguleux. Dans la navette je pus remarquer un petit groupe de filles d'environ 17 ans chuchoter à notre sujet :

"Dis-donc tu as vu ces deux-là ? Ils sont vraiment beaux !Sûrement des jumeaux, la fille est très jolie est féminine quant au garçon il est plutôt beau gosse..."

La fille concernée était rousse, ses longs cheveux étaient coiffés en deux macarons ses yeux étaient d'un bleu outremer profond. Sa copine avait un peu moins de charme, elle avait des cheveux couleur chocolat coupés courts et des immenses yeux noirs... Par contre elle avait le genre lolita et était maquillée comme un véritable pot de peinture !En étant à la place d'un garçon je me rendais compte jusqu'à quel point une fille pouvait aller pour séduire un garçon !Ça frisait limite le ridicule, étant bisexuelle je préférais les filles naturelles j'avais une sainte horreur de celles qui se dandinaient comme des canards face à un jeune homme... C'était disgracieux, et ces talons aiguilles qu'elles portaient et le nombre de fois où elles se cassaient la figure avec leurs perchoirs !Les garçons prétentieux avaient le don de m'énerver, ces gens qui croient mieux que les autres... Arg !La navette s'arrêtant j'en sortis précédé par Echo, je me retournais sur elle :

"Tu veux un coup de main pour ta valise peut-être ?"

Ayant un peu plus de force qu'elle je ne manquais pas une occasion de lui venir en aide, en tout cas l'expérience du trajet en navette nous avait prouvés que notre supercherie était réussie !Tout se déroulait pour le mieux et c'était parfait !Je profitais de l'insouciance des autres voyageurs pour parler tranquillement avec mon jumeau :

"Tu as remarqué ces filles dans le mini-bus ? Même elles, elles s'y sont trompées, ça démarre bien Echo !"

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Des jeunes filles sur la banquette derrière nous prononcent alors les quelques mots qui m'ont fait sourire longuement. Peut-être à peine plus jeunes que nous, elle nous détaillent avec minutie et font des commentaires sur notre physique. Elles ont mordu à l'hameçon, sinon elles n'auraient pas dit pareilles choses. Lançant un clin d'oeil à Edi, je me retourne et distingue moi aussi les demoiselles. Petites, fines, maquillage outrancier. Je fais la moue et me retourne sans même leur lancer un sourire. Sous ma forme normale, je les aurais fait rougir rien qu'en les regardant. Mais ça, c'est le bon vieux temps. Maintenant, dès que je me prends à reluquer une fille, je me fais traiter de sale lesbienne. Oh et puis merde, c'est une réaction humaine de s'arrêter devant une grosse paire de seins ou de belles fesses bien roulées !

A FINIR.

» Gourmandises et sucreries [Privé avec Shihara]
» Volte-Face [Privé avec Apocrypha]
» Enfin la paix ![Privé avec Kaiga]
» Glissades et mélodies [Privé avec Cheryl]
» Une rencontre interessante... (PRIVE avec Jimmy Green)